dimanche 13 avril 2014

récit de voyage

Le vendredi 4 avril 2014, c'était le jour de mon départ. J'étais évidemment très nerveuse... À cause de l'avion, mais aussi parce que je savais que les bisous du matin étaient les derniers; je quittais pour une semaine.

J'ai refait mon bagage pour la x-ième fois, enlevant des choses, en remettant; revérifiant la paperasse. Je passais mon temps entre Facebook, ma chaise de cuisine et mon balcon. J'ai mangé une collation, puis j'ai pris une gravol parce que la collation ne passait pas.  Ma copine est arrivée chez moi un peu passé 11h et on devait être à l'aéroport pour 13h; c'est mon père qui nous y amenait. On tournait en rond à deux. J'ai eu la brillante idée de lui proposer un drink pour se relaxer... Par contre, mes parents sont arrivés plus tôt que je ne le croyais, et on a calé nos drinks en vitesse lolll ! Comme deux ados !

Mes parents nous ont laissé à la porte de l'aéroport et sont partis. Mon père pleurait et moi aussi un peu, car j'avais vraiment l'impression de lui faire mes adieux. À l’aéroport, on a mangé un peu, puis on a attendu. J'ai pris mon calmant 1/2 heure avant l'embarquement tel que recommandé. Je tiens à préciser que ça n'a aucunement eu l'effet escompté. Je regardais tous les avions et j'avais la chair de poule... J'angoissais terriblement. Puis j'ai pensé à mon loulou : on dit que les enfants autistes doivent avoir une référence (un vécu idéalement) pour gérer une situation sans anxiété... Ça doit vraiment être horrible pour lui si ce qu'il vit ressemble à mon état de cette journée-là.

Notre vol a été appelé, nous nous sommes mises en file, puis on a embarqué. J'essayais de me calmer. Je me parlais. J'ai tenu la main de ma copine durant tout le décollage. Un moment donné, j'ai agrippé le rebord du hublot de mon autre main et je pleurais en silence. Quelle horrible sensation. Je croyais bien craquer, mais j’ai pu gérer tout ça sans crise majeure. Environ 10 minutes après, j'ai lâché la main de ma copine. Il y avait des bruits et des mouvements bizarres sans cesse... De la turbulence "normale" selon mon amie. Mais beaucoup de turbulence. Les agents de bord se sont assises pendant environ une heure. Je me souviens avoir sacrer quand j'ai entendu le message de turbulence...

L’atterrissage fut plus agréable que le décollage et merci à mon ami Benoit qui travaille pour Air Transat, j'ai été traitée aux petits soins pendant tout le vol.

On a fait une heure trente de bus pour se rendre à l'hôtel. Arrivées sur place, on nous a demandé de laisser notre passeport... Euh non ! Finalement, après que d'autres clients soient intervenus, les personnes au check-in ont changé de procédure. Ils voulaient garder notre passeport pour la semaine, puis jusqu'au lendemain, pour finalement le demander pour 30 minutes. Mais on ne leur a jamais laissé.

Un petit saut à la chambre et hop ! On se met des shorts et on va prendre un verre, puis un petit snack. On y rencontre un habitué de la place qui va nous conseiller (et nous suivre) toute la semaine.

Samedi jour 1 : on va déjeuner, puis on file à la plage tôt le matin pour observer les vagues avant le meeting de Transat. Il fait beau et chaud, la mer est splendide. On va au meeting, on va réserver nos restos, notre excursion, et on retourne à la plage. Le monsieur rencontré la veille nous explique que pour quelques pesos par jour, les lifeguards peuvent réserver nos places. Il nous présente à ces derniers qui deviendront des amis aussi. On passe la journée à la plage. La mer est belle... Je me sens tellement bien.

Dimanche jour 2 : encore de la plage. J'ai pu faire de l'aqua gym et du zumba sur la beach... Je me suis vraiment amusée. On rencontre des gens intéressants, des couples, des gagnes de filles, des dames qui voyagent ensemble comme nous. On découvre une bonne place pour dîner; on y fait des pizzas et des pâtes potables. Ma copine est très sociable et parle à tout le monde. Quand elle est chaude, c'est pire, lollllll. Moi je veux la paix. Je ne suis pas très sociable en partant, alors plein de monde tout le temps, c'est un peu au-delà de ce que je prévoyais. Surtout quand les gens que je ne choisis pas s'imposent. Ma chume part faire de la plongée avec un lifeguard. Pendant ce temps, je savoure le paysage, la musique latine, et je jase beaucoup avec le couple à côté de moi. On termine la journée à la piscine avec une gagne de filles cool ! La bouffe pas trop bonne et les nombreux drinks m'ont rentré dedans, et j'ai sauté le souper. Ma copine a été mangé seule avec le monsieur rencontré le premier jour.

Le buffet n'est pas bon. Ni pour déjeuner, ni pour souper. Merci mon Dieu, j'ai amené du beurre de pinottes et du ketchup. Toute la semaine, j'ai déjeuner avec 2 œufs et deux morceaux de pain au beurre de pinottes. Quelques fruits parfois, mais ce n'était souvent pas frais. Pas grave, on était là pour la plage et l'eau turquoise. Rendue au 5e jour toutefois, on avait presque le goût de pleurer. Heureusement, le monsieur rencontré le premier jour connaissait tout le monde et on a pu souper dans les restos à la carte, même sans réservation. Cependant, ce n'était pas toujours meilleur que le buffet.

Lundi jour 3 : encore de la plage. Je commence à être très enflée, et je vais le demeurer tout le reste du voyage : les pieds, jambes, mains et même un peu le visage.
Je fais un tour de catamaran avec ma copine et le monsieur rencontré le premier jour. Il connaît le pilote de catamaran et ce dernier nous paye toute une «ride». Il penche tellement que je me retrouve les fesses et le bas du dos à l'eau. Je lui demande de revenir à la plage, je suis plus verte que l'eau et j'ai le tournis; me demande si je ne vomirai pas mon beurre de pinottes ! Ma chume y retourne; elle est plus fervente d'émotions fortes que moi. Je m'installe sur ma chaise et je ne bouge pas de là pour une bonne heure. Je savoure enfin un peu de tranquillité. La criss de paix en bon québécois :). Je jase doucement avec le gentil couple qui ont les chaises à côté de nous depuis le début. Ma copine passe ses journées à chercher le monsieur rencontré le premier jour... Elle s'y accroche comme s'il était le dernier vivant. Moi, je préfère rester seule et jaser avec qui je veux... quand je le veux !

Mardi jour 4 : excursion en catamaran, plongée en apnée et rencontre avec un dauphin. Ça été ma plus belle journée. On rencontre d'autres gens et on a du plaisir. La plongée en apnée est mon coup de cœur du voyage ! On va voir le spectacle de Michael Jackson après le souper et on va à la disco le soir. Je lâche mon fou en dansant. Ma chume est paquetée ben raide.. Elle ne veut pas que je la ramène à la chambre et me dit de partir. Ce que je fais. Je peux me promener seule partout ! Je me rends sur la plage, marche dans l'eau, profite des piscines vides :). Plus tard, je revois le monsieur rencontré le premier jour. Il n'est vraiment pas content que je l'aie laissé seul avec ma chume. Je refoule un fou rire. On jase un peu et je monte me coucher.

Mercredi jour 5 : Je commence à avoir mon voyage. Je m'ennuie de ma famille. Comble de malheur, il fait froid et il pleut. On passe pratiquement toute la journée sur une chaise près de la piscine, emmitouflées dans notre veste et notre serviette. On retourne à la disco le soir : je danse ma vie prise 2.

Jeudi jour 6 : Je trouve que j'ai fait le tour, je commence à me trouver loin des miens. Il fait nuageux et venteux. On va quand même à la plage, mais on ne peut se baigner, car la mer est déchaînée. On marche sur la plage. On fait de la chaise et on brûle big time. On passe une soirée plutôt tranquille. Je commence sérieusement à angoisser pour l'avion.

Vendredi jour 7 : On sacre tu notre camp là ? Un dernier déjeuner pouiche au buffet, nos valises sont faites depuis la veille, je veux juste aller m'écraser dans le lobby avec un ou deux bons cappuccinos et stresser doucement. On reste là pendant deux heures à attendre. Je stresse sans bon sens. Je sais à quoi m'attendre et je n'ai pas hâte de revivre ça. On mange un peu à l'aéroport, c'est aussi dégeu que le buffet de l'hôtel. M'en sacre ! J'ai pris ma gravol, mon calmant et on embarque. J'aime toujours pas le décollage. À la différence cette fois, j'ai pris une double dose de calmants... avec deux verres de vin dans l'avion, j'ai failli m'endormir... Pas de turbulence cette fois.

J'ai hâte de revoir ma famille et j'éclate en sanglots en voyant mes enfants.

Aujourd'hui, mon chum m'a dit que ce voyage m'avait fait beaucoup de bien. qu'il retrouvait la vraie Steph... Je ne l'avais pas vu ainsi, mais c'est vrai que je me sens beaucoup mieux qu'à mon départ.
J'ai aimé mon voyage, mais je ne crois pas avoir eu la piqûre du Sud. Je ne m'empêcherai pas de reprendre l'avion non plus, ma phobie est devenue une simple peur :)
Par contre, je ne referai pas tout ça avant un bon bout de temps !

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