lundi 18 avril 2011

Des parents comme les autres

Les parents d’enfants différents ne sont pas différents des autres parents.
 
Il y a les jours où tout semble à sa place pour Louise. Des jours où elle se dit qu’elle a fait ce qu’il fallait ; que les progrès de Max sont réels. Dans ces moments-là, elle et Pierre n’ont pas manqué de sommeil et ont pris leurs trois repas à des heures raisonnables. Les trois enfants sont couchés, la maison est calme. Louise a réussi à faire baisser la montagne de lavage, et Pierre a fait sa super lasagne. Assis sur le sofa, ils sourient en songeant à la crise de cet après-midi, à l’épicerie, et à la tête de la caissière quand leur petit Max de 10 ans s’est couché sur le tapis roulant de la caisse. Et le fou rire nous prend tous les trois, quand Louise me raconte qu’Isabelle, la grande soeur, a regardé la jeune femme et, désignant Max sur le tapis, lui a demandé sans rire : « Si vous pouviez le trancher en rondelles, on ferait des sandwichs. »     
 
Les bonnes journées, quand on a un enfant « différent », sont comme une rivière fraîche dans la canicule : le bonheur est instantané, et on sait qu’il ne durera pas. Tous ceux et celles qui se disent « Mon Dieu, je ne serais jamais capable ! » ne savent pas que les parents des « enfants différents » auraient dit la même chose, si on le leur avait demandé. Combien de jeunes parents ont subi un test de dépistage prénatal « pour être sûrs » et se sont quand même retrouvés avec un enfant trisomique !     
 
Et ceux qui ont héroïquement refusé les tests prénatals en se disant qu’ils prendraient le bébé comme il est ; ceux-là n’avaient aucune espèce d’idée de ce dont ils parlaient.     
 
Les parents d’enfants différents ne sont pas différents des autres parents. Ils ne sont pas des saints, ils n’ont pas plus d’amour ou de patience. Ils n’ont pas plus de « mérite » et ne sont pas de meilleures personnes. Ils sont comme les autres et ils font de leur mieux.     
 
On ne se rend pas compte que ce discours de canonisation les enchaîne bien davantage que toutes les difficultés de leur enfant. Et pourtant, c’est ce qu’il fait. Dans le meilleur des cas, cette attitude les place dans un rôle d’imposteur qui les isole ; mais la plupart du temps, ce discours de glorification de la douleur les fige dans un rôle de victime.     
 
Or, il n’y a pas de gloire dans la souffrance. Aux journées difficiles, il n’y a que de la difficulté. Chaque nuit des quatre premières années de Max, quand Louise et Pierre se séparaient le « chiffre » de nuit, ils ne se sont pas dit qu’ils étaient faits forts. S’ils avaient eu le choix, ils auraient aimé mieux dormir. Quand leur vie sexuelle a disparu tout simplement, aucun des deux ne s’est dit qu’il avait l’esprit de sacrifice. S’ils avaient eu le choix, ils auraient mieux aimé déborder de désir et faire l’amour comme des fous ! Quand Louise et Pierre ont dû hurler debout sur une table pour obtenir des services, ils n’ont pas songé qu’ils étaient courageux. Quand Pierre essuyait les fesses de son fils quatre fois par jour, jusqu’à l’an dernier, il ne se disait pas qu’il était habité d’un amour infini.     
 
Le meilleur conseil qu’on puisse donner à un parent qui vient de recevoir un lourd diagnostic pour son enfant, c’est de prendre les journées « une seule à la fois ». Et surtout, de rire chaque fois qu’il en aura l’occasion.     
 
Mais oui, je sais bien qu’il s’agit d’amour, de force, de sacrifice et de courage ! Mais quand on les roule dedans sans arrêt, ces parents-là ne peuvent plus nous dire que parfois, dans le silence de leur coeur, ils feraient autrement s’ils avaient le choix. La plupart, sous la pression sociale de notre discours, n’arrivent même pas à laisser monter des idées normales que tous les bons parents ont aussi.     
 
Pendant de fugaces instants, parfois… ils rêvent de lancer leur enfant par la fenêtre. Ils souhaitent en secret ne pas avoir eu cet enfant-là. Ils envient les autres parents d’avoir un enfant propre à 3 ans et qui entre à l’école sans que son père ait besoin d’aller faire des représentations à la commission scolaire, à l’école, au service de garde et au bureau du député.     
 
Je voudrais tant qu’ils se sentent assez supportés pour pouvoir se plaindre librement et lâcher de la vapeur.     
 
Je voudrais qu’on leur permette d’être des parents comme les autres.  
 
France Paradis
Magazine Enfants Québec, mai-juin 2011

dimanche 17 avril 2011

J'ai vieilli d'un an !

Ça m'a toujours dérangé de vieillir...
Cette année, bien que je me rapproche du gros 4-0, ça m'a fait moins mal... Avec l'énergie déployée par ma famille pour me faire plaisir, c'est sûrement ce qui a fait la différence.
Alors ça commencé vendredi : souper chez mes parents. Ma mère m'a fait un énorme gâteau au chocolat et une de ses recettes que je préfère pour souper. J'ai eu une belle lentille 50 mm !
Va falloir que je m'habitue; je n'ai jamais travaillé avec une lentille fixe. C'est quand même un peu différent.

Samedi matin, mon chum m'a laissé dormir et m'a réveillée avec un super déjeuner qu'il avait préparé avec ma citrouille ! J'étais tellement contente ! C'est rare que mon chum se donne tant de mal ! Mais là vraiment, je me suis sentie importante à ses yeux !

J'ai passé la journée à flâner et à coller mes 2 amours.

Ensuite, nous sommes allés souper chez mes beaux-parents. Là aussi je me suis sentie choyée. Ma belle-maman, qui vient d'apprendre qu'elle a un cancer, m'a fait un bon souper et mon dessert préféré : un roulé épicé aux pêches. C'est vraiment difficile pour nous d'accepter ce diagnostique... En fait, je ne crois pas qu'on puisse l'accepter... on va vivre avec parce qu'on n'a pas le choix. Les choses n'ont pas toujours été roses entre ma belle-mère et moi, mais depuis quelques années, on avait une très belle relation. Mon souhait le plus cher en ce moment et que cette relation se poursuive encore longtemps.

Difficile aussi d'expliquer ça aux enfants. Bon Théo, il va sûrement réaliser plus tard, mais Justine elle... Elle nous a d'ailleurs fait une petite crise de larmes samedi à ce sujet. Elle a dit : «Mamie ne peut pas aller au ciel, elle n'a pas d'ailes !» J'ai fondu en larmes... pauvre pitoune. C'est difficile à comprendre à son âge alors que nous-même on se l'explique difficilement. Bref, ça fait mal.

J'ai donc reçu un IPod touch de la part de mon chum et mes B-P. Théo m'a donné du chocolat et Justine un pyjama Hello Kitty, des chandelles fabriquées par elle-même, 2 cartes et des beaux dessins. Ma belle-sœur et son chum m'ont offert de quoi remplir mon IPod !
Aujourd'hui, journée de flânerie ! Je n'ai rien fait... rien ! Je suis restée en pyjama toute la journée, j'ai pris un bain, j'ai joué avec mon IPod, avec mes enfants... on a mangé du McDo pour dîner et des céréales pour souper !  J'ai vraiment vedgé et je dois vous avouer que ça fait du bien ! Les 2 prochains week-ends seront très occupés aussi : c'est l'anniversaire de ma citrouille le 24 !

jeudi 14 avril 2011

Je suis tatouée !!!

Je suis tellement contente du résultat ! Et je n'ai pas vraiment souffert non plus ! Ça franchement bien été !
C'est mon premier et franchement, je ne crois pas que ce sera le dernier ! C'est Dan qui m'a tatouée et si jamais ça vous tente, il est super gentil et professionnel. Vous pourrez le joindre chez Nephtys De 'Étoile.


Je voulais aussi vous partager une super bonne recette de biscuits que j'ai faite cette semaine ! Des biscuits-sandwiches choco-menthe ! Vous pourrez trouver la recette ici. La prochaine fois, je vais les essayer avec de l'essence d'érable !

lundi 11 avril 2011

Où sont mes enfants ?

Mon père me l'avait bien dit : tu vas voir, quand ça commence l'école, tu n'as plus le temps de les voir vieillir.
Il avait raison. Ma citrouille a encore son petit chum... Ça l'air de plus en plus sérieux d'ailleurs; il lui écrit plein de petits mots d'amour, lui donne des photos... il a même téléphoné chez nous en fin de semaine !

Aussi, je suis allée acheter des vêtements pour mes deux amours... bien Théo prend la même grandeur que sa sœur... et Justine était bien contente de son petit kit noir et blanc, à part pour la boucle qui fait «un peu bébé» selon ses dires. Ça doit être ça la vitesse de l'éclair... mon bébé qui va commencer la maternelle cette année et ma plus grande qui aura 7 ans bientôt.

Pendant ce temps, on vieillit nous aussi et j'ai peine à croire que la quarantaine arrive à grand pas. Au moins il fait beau :) et l'été approche aussi, à mon plus grand plaisir. J'ai juste hâte de terminer mon «rush» de fin projet à mon travail pour retrouver ma vie un peu ! J'ai l'impression que mes journées manquent d'heures et que mes semaines manquent de congés. J'arrive à peine à faire mes trucs... Mais bon, c'est un coup à donner.

Et puis jeudi c'est le jour J ! Je vais me faire faire mon tatoo ! Depuis l'université que j'en rêve... alors avant de frapper mon coup de vieux, j'ai décidé de le faire faire ! Vous avez une idée de ce que ça sera ???
Je vais vous montrer le final bientôt !